l’historique

Pronomade(s) en Haute-Garonne, association créée en juin 2001, est le fruit d’une “longue” histoire débutée en 1991 quand Philippe Saunier-Borrell prend la direction des services culturels et du théâtre municipal de Saint Gaudens.

Soucieux de bousculer les habitudes, accompagné en cela par Delices dada (compagnie de théâtre de rue de la Drôme, co-dirigé par Jeff Thiébaut et Marie Tognet avec lesquels une grande complicité s’est développée), il met en place en 1992 la première Saint Gaudingue (festival sur l’humour et le décalage qui bascule bien vite dans la folie) dont 6 autres éditions suivront jusqu’en 1998.

Parmi les particularités de ce rendez-vous estival (qui avait lieu le premier week-end de juillet), figure la co-direction artistique confiée chaque année à une compagnie : Delices dada en 1993 et 1994, Kumulus en 1995, Ilotopie en 1996, Contre pour en 1997 et Zur en 1998, avec comme principale règle du jeu de mettre la ville en déséquilibre en lui racontant une histoire sur trois jours, de surprendre les habitants-habitués et d’être là où l’on s’y attend (peut-être) le moins...

Fidèle à cette “devise”, il met fin au festival en 1998. Commence alors une courte période transitoire. A partir de cette date en effet, germe l’idée d’une saison territoriale pour les arts de la rue et se met progressivement en place une programmation étendue dans le temps et dans l’espace. En 1999 naissent les Ponctuations, préfiguration d’une saison associant plusieurs communes de mai à juillet, et les premières commandes d’écriture spécifique au territoire, associant également plusieurs communes.

Ainsi, Enlèvement demandé en 1999, écrit par le Phun, orchestre le déménagement poétique du centre ville de Saint Gaudens vers celui de Carbonne en passant par Mazères sur Salat sur trois week-ends pendant un mois et demi.

En 2000, le SIVOX, co-écrit par Décor sonore, Générik vapeur et Métalovoice, invente un syndicat intercommunal à vocation sonore, dirigé par Pierre Henri Schaeffer (!) jouant en permanence entre le vrai et le faux. La première édition des Pronomades a eu lieu en 2000, alors que Philippe Saunier-Borrell est encore directeur du service culturel et du théâtre municipal de Saint Gaudens. Cette saison qui court de mai à septembre, propose 20 rendez-vous dans 10 communes.

Suite aux élections municipales de mars 2001, quand Philippe Saunier-Borrell se voit dans l’obligation de quitter son poste à Saint Gaudens pour des raisons politiques, un collectif de spectateurs se crée afin de soutenir le projet pour qu’il continue à exister et à se développer sans la tutelle de la mairie, mais avec le soutien du Ministère de la Culture (DRAC Midi-Pyrénées), du Conseil Général de la Haute-Garonne, de la Région Midi-Pyrénées et de deux premières communautés de communes. Une manifestation de soutien a lieu le 16 juin 2001 rassemblant pas moins de 700 personnes dans les rues de Saint Gaudens pour la poursuite de cette aventure culturelle.

A cette période, l’association Pronomade(s) en Haute Garonne est créée avec à sa direction Philippe Saunier-Borrell. Les 9 membres du Conseil d’administration sont alors tous issus du collectif public.

Durant la deuxième décennie de cette aventure, de 2001 à 2010, le projet a été conforté par les partenaires publics (avec l’obtention du label de Scène conventionnée en 2003 puis de Centre national des arts de la rue en 2009), s’est enraciné, ancré dans le territoire du Comminges (passant en 10 ans de deux à six communautés de communes partenaires) et considérablement développé (au départ essentiellement axé autour de la diffusion, Pronomade(s) accompagne aujourd’hui fortement la création, mène différents projets d’action culturelle avec les habitants du territoire du Comminges).

En 2011, a commencé la troisième décennie de Pronomade(s), avec notamment l’entrée dans les Thermes d’Encausse réhabilités en lieu de résidences et de tentatives. Le Centre national des arts de la rue de Midi-Pyrénées, installé ainsi hors métropole toulousaine, a l’outil qui lui manquait pour accompagner des compagnies sur leurs temps de recherche et préparation. Cette première mission d’un CNAREP est complétée par l’accompagnement du territoire prenant la forme d’une saison (de mai à décembre), de commandes passées à des artistes et de Projets artistiques et culturels de territoires, développés in vivo...